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06/11/2014

Jean-Claude Martinez – Euthanasie, stade suprême du capitalisme

Cela peut surprendre le grand public. Mais il y a bien longtemps que les économistes tranchent de toutes les questions de société. Par exemple, le Nobel d’économie Gary Becker a appliqué les outils de l’économie jusqu’à l’analyse du mariage en termes de marché de services. En 2012, le jury du Nobel récompensait encore, avec l’américain Lloyd Shapley, l’économiste qui avait étudié mathématiquement, avec un algorithme, la façon dont les célibataires prennent la décision stratégique du mariage pour servir leurs propres intérêts et anticiper les réactions des autres.


Les économistes traitent aussi du couple avec les termes économiques reaganiens de « couplonomics » où les ruptures conjugales sont des cycles de « destruction créatrice » qui permettent à l’économie de la vie à deux de se régénérer.

L’autre Nobel de 2012, Alvin Roth, a utilisé l’algorithme de Lloyd Shapley pour élucider le fonctionnement pratique du « marché » important des dons d’organes, en prenant en copte les circonstances spécifiques et les restrictions éthiques. (…)

Bien sûr, ce langage choque les gens normaux. Mais, (…) c’est la monnaie lexicale courante des économistes et c’est surtout leur état d’esprit.

Sous prétexte d’avoir le détachement de scientifiques et la froideur d’analyse du scalpel, ils pratiquent naturellement, comme si de rien n’était, le cynisme de la performance, de la rentabilité, des coûts et des profits. Et comme l’économie a pris le pas sur la politique, celle-ci transpose dans le droit le perversion mentale des analyses économiques

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