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23/09/2015

SEPTEMBRE 2015 - NOS LECTURES DE VACANCES

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Citadelle – Antoine de Saint-Exupéry

citadelle.jpgJ’ai donc fait venir les architectes et leur ai dit :

« C’est donc vous dont dépend la cité future, non dans sa signification spirituelles, mais dans le visage qu’elle montrera et qui fera son expression. Et je pense bien avec vous qu’il s’agit d’installe heureusement les hommes. Afin qu’ils disposent des commodités de la ville et ne perdent point leurs efforts en vaines complications et en dépenses stériles. Mais j’ai toujours appris à distinguer l’important de l’urgent. Car il est urgent, certes, que l’homme mange, car s’il n’est point nourri il n’est point d’homme et il ne se pose plus de problème. Mais l’amour et le sens de la vie et le goût de Dieu sont plus importants. Et je ne m’intéresse point à une espèce qui engraisse. La question que je me pose n’est point de savoir si l’homme, oui ou non, sera heureux, prospère et commodément abrité. Je me demande d’abord quel homme sera prospère, abrité et heureux. 

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Réforme des institutions, pour éviter un énième colmatage aux vapeurs d’opium -Cyril Brun

Face à la crise actuelle, la recherche de nouvelles solutions, voire de bouc-émissaires, passe par uneinstitutions.jpg remise en question des institutions. Il est un fait que le monde politique, responsable des choix et des grandes orientations des dernières décennies et plus en amont des derniers siècles, porte une responsabilité certaine quant à la situation critique dans laquelle se trouvent la France, et plus largement le monde. Ils ont pris des décisions qui se sont durablement inscrites dans notre paysage quotidien. Parfois, souvent même, avec les meilleures intentions, ils ont voulu changer les choses pour rendre le monde meilleur, ou en tout cas, pour lui donner les contours de ce qu’ils imaginaient être le plus beau des mondes. 

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France mere des arts - Joachim DU BELLAY (1522-1560)

du bellay.JPGFrance, mère des arts, des armes et des lois, 
Tu m'as nourri longtemps du lait de ta mamelle :
Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle, 
Je remplis de ton nom les antres et les bois.

Si tu m'as pour enfant avoué quelquefois, 
Que ne me réponds-tu maintenant, ô cruelle ? 
France, France, réponds à ma triste querelle. 
Mais nul, sinon Écho, ne répond à ma voix.

Entre les loups cruels j'erre parmi la plaine, 
Je sens venir l'hiver, de qui la froide haleine 
D'une tremblante horreur fait hérisser ma peau.

Las, tes autres agneaux n'ont faute de pâture, 
Ils ne craignent le loup, le vent ni la froidure :
Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau.

De la cruauté et pitié ; s’il vaut mieux être aimé que craint, ou l’inverse Le Prince – Machiavel

Venant ensuite aux autres qualités ci-dessus nommées, je dis que tout prince doit désirer d’être tenu le-prince-94152.jpgpour pitoyable et non pour cruel : cependant il doit prendre garde de ne point mal user de cette pitié. César Borgia était tenu pour cruel ; cependant, cette sienne cruauté avait rassemblé la Romagne, l’avait unifiée, réduite en paix et fidélité. Ce en quoi, à bien considérer les choses, on verra qu’il a été beaucoup plus pitoyable que le peuple florentin, lequel, pour éviter le nom de cruel, laissa détruire Pistoïe. Il faut, par conséquent, qu’un prince ne se soucie pas d’avoir le mauvais renom de cruel, pour tenir ses sujets unis et fidèles : car avec très peu d’exemples il sera plus pitoyable que ceux qui, par excès de pitié, laissent se poursuivre les désordres, d’où naissent les meurtres et rapines ; car ceux-ci d’ordinaire nuisent à une collectivité entière, et les exécutions qui viennent du prince nuisent à un particulier (…)

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"Sept cavaliers quittèrent la ville..." - Jean Raspail

7 cavaliers.jpg« Sept cavaliers quittèrent la Ville au crépuscule, face au soleil couchant, par la porte de l’Ouest qui n’était plus gardée. Tête haute, sans se cacher, au contraire de tous ceux qui avaient abandonné la Ville, car ils ne fuyaient pas, ils ne trahissaient rien, espéraient moins encore et se gardaient d’imaginer. Ainsi étaient-ils armés, le cœur et l’âme désencombrés scintillant froidement comme du cristal, pour le voyage qui les attendait. Sur l’ordre du margrave héréditaire, simplement, ils allaient, ils s’étaient mis en mouvement et le plus jeune d’entre eux, qui n’avait pas seize ans, fredonnait une chanson… »

Ce texte est le premier paragraphe d’un roman de Jean Raspail intitulé « Sept cavaliers quittèrent la ville au crépuscule par la porte de l’Ouest qui n’était plus gardée ».

Extrait choisi, non pas pour parler de ce roman en particulier, mais pour illustrer l’œuvre de Jean Raspail, grand auteur français méconnu et surtout mal aimé.

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Ballade Des Dames Du Temps Jadis - François Villon

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Dites-moi où, n'en quel pays,
Est Flora la belle Romaine,
Archipiades, ni Thaïs,
Qui fut sa cousine germaine,
Écho parlant quand bruit on mène
Dessus rivière ou sur étang,
Qui beauté eut trop plus qu'humaine
Mais où sont les neiges d'antan?

Où est la très sage Héloïs,
Pour qui fut châtré et puis moine
Pierre Abelard à Saint-Denis?
Pour son amour eut cette essoine.
Semblablement, où est la reine
Qui commanda que Buridan
Fut jeté en un sac en Seine?
Mais où sont les neiges d'antan?

La reine Blanche comme lis
Qui chantait à voix de sirène,
Berthe au grand pied, Bietris, Alis,
Haremburgis qui tint le Maine,
Et Jeanne la bonne Lorraine
Qu'Anglais brûlèrent à Rouen;
Où sont-ils, où, Vierge souveraine?
Mais où sont les neiges d'antan?

Prince, n'enquerrez de semaine
Où elles sont, ni de cet an,
Qu'à ce refrain ne vous remaine:
Mais où sont les neiges d'antan?

Le chant dans la Fournaise (de la nécessaire insoumission chrétienne face aux nouvelles théologies) – Antoine Martin

 

Il y a deux mille ans on massacrait les chrétiens en les traitant d’athées et d’impies. Ils avaient en effet I-Grande-20753-le-chant-dans-la-fournaise-de-la-necessaire-insoumission-chretienne-face-aux-nouvelles-theologies.net.jpgle tort de ne pas adorer l’empereur. Pour ce dernier, se proclamer dieu et organiser un culte autour de sa personne constituait un moyen courant de maintenir une cohésion politique. Refuser ce culte, c’était battre en brèche l’unité de l’empire. Puis est venue une longue période de christianisme régnant. En Occident la foi catholique a pénétré de façon lente mais durable les structures sociales jusque dans leurs moindres détails. De ce fait, les chrétiens ont quelque peu oublié la dimension subversive de leur religion. Ils ont eu tendance à considérer celle-ci comme « normale ». Mais aujourd’hui, tout le monde s’accorde à reconnaître une déchristianisation massive des pays jadis catholiques, soit pour s’en réjouir, soit pour s’en affliger. Peu à peu, nos sociétés se construisent autour d’autres credo et d’autres cultes. Dans ces conditions, il s’avère parfaitement logique que les chrétiens réintègrent peu à peu la place qui leur revenait dans le monde païen : celle des blasphémateurs.

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Résistance au Meilleur des Monde – Eric Letty, Guillaume de Prémare Présentation

premare2.pngEric Letty, journaliste, est éditorialiste au magazine Monde et Vie.

Guillaume de Prémare est consultant en communication, délégué général d’Ichtus, chroniqueur radio et ancien Président de La Manif Pour Tous.

Le titre du livre fait référence au roman écrit par Aldous Huxley en 1932, dans lequel l’auteur décrit un monde « idéal » où l’Homme, libéré de toute contrainte matérielle, est en contrepartie totalement soumis à un Etat omniprésent et à une gouvernance mondiale.

Les auteurs nous montrent comment, peu à peu la fiction est en train de devenir réalité :

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