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06/11/2014

Philippe Maxence – introduction à Chesterton

Pour Chesterton (écrivain, journaliste et poète anglais né en 1874 )l’homo modernicus, l’homme de la seule raison, l’homme de l’économie, des chiffres et des graphiques, des courbes et des investissements, l’homme du gain et des investissements en Bourse, aura toujours au-dessus de lui cette épée de Damoclès de la liberté humaine choisissant une vision supérieure, un idéal différent.  Pour lui, l’économique n’explique pas tout et doit toujours battre en retraite devant un ordre supérieur, une vision autre et différente. Plus haute pour tout dire.


Il en donne l’explication dans une profession de foi anti-déterministe :

« Les plans de l’économiste sont, à chaque instant remis en question par le soldat qui meurt pour son pays, par le paysan qui laboure son champ, par le converti qui s’exerce à suivre les préceptes de sa religion, ce qui ne relève pas d’une comptabilité des moyens de subsister, mais d’une vision du sens de l’existence – de ce que l’homme ressent au fond de lui-même quand il regarde à travers ces étranges fenêtres qu’on appelle les yeux, cet étrange spectacle qu’on appelle le monde.

Toutes les initiatives et toutes les décisions qui forment le cours de notre histoire en eu ce caractère commun d’enrayer le cours purement économique des choses. De même que l’économiste peut se dispenser de calculer l’augmentation de salaire du suicidé, il peut omettre de calculer la retraite du martyr. Et de même qu’il est inutile qu’il calcule la pension du martyr, il est inutile qu’il calcule les allocations familiales du moine. »

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