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14/02/2015

FÉVRIER 2015 - LA DEMOCRATIE

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La Démocratie athénienne vue par Périclès – Thucidide, la guerre du Péloponèse

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« Notre régime politique ne se propose pas pour modèle les lois d’autrui et nous sommes nous-mêmes des exemples plutôt que des imitateurs.

Pour le nom de ce régime, comme les choses dépendent non pas du petit nombre mais de la majorité, c’est une démocratie. En ce qui concerne nos différends privés, la loi nous place tous à égalité. Quant à l’honneur des magistratures, il revient à ceux qui ont le plus de mérite dans le domaine concerné, l’appartenance à telle ou telle catégorie sociale n’entre pas en ligne de compte. D’ailleurs la pauvreté n’empêche pas u homme capable, d’être au service de l’Etat, quelle que soit l’obscurité de sa condition. Nous pratiquons la liberté non seulement dans notre conduite politique mais aussi dans la vie quotidienne où nous restons ouverts aux autres. »

Monastères et démocratie – Chantal Delsol

Quand le roi Jean sans Terre adopta la Magna Carta en 1215, il y avait un siècle que fonctionnaitchapitre.jpg dans l’ordre cistercien une assemblée élue. Et quand les communes d’Occident, à cette même époque, commencèrent d’organiser en leur sein des coutumes démocratiques, celles-ci existaient depuis longtemps dans certains Ordres. Le vote majoritaire apparaît dans les communes en 1143 : l’Eglise le connaît alors depuis 6 siècles.

Saint Benoît de Nursie (VI° siècle) fonde au monastère du Mont-Cassin la Règle qui deviendra au fil des siècles suivants un modèle de gouvernement pour presque tous les monastères européens. L’Abbé est élu par toute la communauté.

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Alain : la Démocratie c’est le pouvoir du contrôleur

« Je connais un certain nombre de bons esprits qui essaient de définir la Démocratie. J’y ai travaillé souvent, et sans arriver à dire autre chose que des pauvretés, qui, bien plus, ne résistent pas à une sévère critique. Par exemple celui qui définirait la démocratie par l’égalité des droits et des charges la définirait assez mal ; car je conçois une monarchie qui assurerait cette égalité entre les citoyens ; on peut même imaginer une tyrannie fort rigoureuse, qui maintiendrait l’égalité des droits et des charges pour tous, les charges étant très lourdes pour tous, et les droits fort restreints. 

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Les Grenouilles qui demandent un roi - Jean de La Fontaine

grenouilles.JPGLes grenouilles se lassant
De l'état démocratique, 
Par leurs clameurs firent tant 
Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique.
Il leur tomba du ciel un roi tout pacifique: 
Ce roi fit toutefois un tel bruit en tombant,
Que la gent marécageuse, 
Gent fort sotte et fort peureuse, 
S'alla cacher sous les eaux, 
Dans les joncs, les roseaux, 
                                           Dans les trous du marécage, 
                                          Sans oser de longtemps regarder au visage 
                                       Celui qu'elles croyaient être un géant nouveau. 

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La liberté caractérise l’État démocratique et l’abus de la liberté cause sa ruine

Le bien qu’on se proposait et qui a servi à l’établissement de l’oligarchie, c’est la richesse excessive, n’est-ce pas ? Or c’est la passion insatiable de la richesse et l’indifférence qu’elle inspire pour tout le reste qui a perdu l’oligarchie. Eh bien, n’est-ce pas de même le désir insatiable de ce que la démocratie regarde comme son bien suprême qui cause aussi sa ruine, à savoir la liberté ? Ce bien-là, tu entendras dire dans un État démocratique que c’est le plus beau de tous, et que pour cette raison c’est le seul État où un homme né libre puisse habiter. 

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Tocqueville – la démocratie comme perte de liberté

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Nos contemporains sont incessamment travaillés par deux passions ennemies : ils sentent le besoin d’être conduits et l’envie de rester libres. Ne pouvant détruire ni l’un ni l’autre de ces instincts contraires, ils s’efforcent de les satisfaire à la fois tous les deux. Ils imaginent un pouvoir unique, tutélaire, tout-puissant, mais élu par les citoyens. Ils combinent la centralisation et la souveraineté du peuple. Cela leur donne quelque relâche. Ils se consolent d’être en tutelle, en songeant qu’il ont eux- mêmes choisi leurs tuteurs.(…)

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Alexis de Tocqueville - Tyrannie de la Majorité

Je regarde comme impie et détestable cette maxime, qu'en matière de gouvernement la majorité d'un peuple a le droit de tout faire, et pourtant je place dans les volontés de la majorité l'origine de tous les pouvoirs. Suis-je en contradiction avec moi-même?

Qu'est-ce donc une majorité prise collectivement sinon un individu qui a des opinions et le plus souvent des intérêts contraire à un autre individu qu'on nomme la minorité? Or, si vous admettez qu'un homme revêtu de la toute-puissance peut en abuser contre ses adversaires, pourquoi n'admettez-vous pas la même chose pour une majorité? Les hommes, en se réunissant, ont-ils changé de caractère? Sont-ils devenus plus patients dans les obstacles en devenant plus forts?

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La tyrannie médiatique - Jean-Yves Le Gallou

Les médias ne sont pas un contre-pouvoir. Ils ne sont pas davantage le quatrième pouvoir. Ils sont progressivement devenus le premier pouvoir : celui qui s'exerce sur les esprits. Plus inquiétant, ils semblent même prendre le contrôle des autres pouvoirs, intellectuels, politiques et judiciaires.

Le système « démocratique » français (et de manière plus générale occidental) est simple : les médias sélectionnent les hommes politiques (ceux qui « méritent » de devenir maires de grandes villes, ceux qui sont ministrables, ceux qui sont présidentiables) en choisissant les personnalités qu’ils font connaître (en les invitant) et en fabriquant leur image (en opposant les « bons » et les « méchants »). 

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