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02/11/2014

Les six principes de la non-violence selon Martin Luther King

1.La non-violence active n’est pas une méthode destinée aux lâches. C’est une véritable résistance. 

On n’est pas obligé de se laisser faire du tort. Mais il ne faut pas non plus répondre par la violence. Le non-violent montre sa force non pas en étant passif, non pas en ne réagissant pas, mais en étant spirituellement et émotionnellement actif pour convaincre l’adversaire qu’il est sur le mauvais chemin. Il ne s’agit donc pas d’une « non résistance passive au mal, mais d’une résistance non-violente active au mal. » 

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Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée - Victor HUGO (1802-1885)

trompettes de Jéricho.JPG

Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée.

Quand Josué rêveur, la tête aux cieux dressée,
Suivi des siens, marchait, et, prophète irrité,
Sonnait de la trompette autour de la cité,
Au premier tour qu'il fit, le roi se mit à rire ;
Au second tour, riant toujours, il lui fit dire :
" Crois-tu donc renverser ma ville avec du vent ? "
À la troisième fois l'arche allait en avant,
Puis les trompettes, puis toute l'armée en marche,
Et les petits enfants venaient cracher sur l'arche,
Et, soufflant dans leur trompe, imitaient le clairon ;
Au quatrième tour, bravant les fils d'Aaron,
Entre les vieux créneaux tout brunis par la rouille,
Les femmes s'asseyaient en filant leur quenouille,
Et se moquaient, jetant des pierres aux Hébreux ;
À la cinquième fois, sur ces murs ténébreux, 
Aveugles et boiteux vinrent, et leurs huées
Raillaient le noir clairon sonnant sous les nuées ;
À la sixième fois, sur sa tour de granit
Si haute qu'au sommet l'aigle faisait son nid,
Si dure que l'éclair l'eût en vain foudroyée,
Le roi revint, riant à gorge déployée,
Et cria : " Ces Hébreux sont bons musiciens ! "
Autour du roi Joyeux riaient tous les anciens
Qui le soir sont assis au temple, et délibèrent.

À la septième fois, les murailles tombèrent.

L'espérance - Georges Bernanos - 1945

route.jpgQui n’a pas vu la route, à l’aube entre deux rangées d’arbres, toute fraîche, toute vivante, ne sait pas ce que c’est que l’espérance.
 
L'espérance est une détermination héroïque de l'âme, et sa plus haute forme est le désespoir surmonté.
 
L'espérance est une vertu héroïque. On croit qu'il est facile d'espérer. Mais n'espèrent que ceux qui ont eu le courage de désespérer des illusions et des mensonges où ils trouvaient une sécurité qu'ils prennent faussement pour de l'espérance. L'espérance est un risque à courir, c'est même le risque des risques. L'espérance est la plus grande et la plus difficile victoire qu'un homme puisse remporter sur son âme.
 
On ne va jusqu'à l'espérance qu'à travers la vérité, au prix de grands efforts. Pour rencontrer l'espérance, il faut être allé au-delà du désespoir. Quand on va jusqu'au bout de la nuit, on rencontre une autre aurore.
 
Le démon de notre cœur s'appelle « À quoi bon ! ».
 
L'enfer, c'est de ne plus aimer.
 
Les optimistes sont des imbéciles heureux, quant aux pessimistes, ce sont des imbéciles malheureux
 
On ne saurait expliquer les êtres par leurs vices, mais au contraire par ce qu’ils ont gardé d’intact, de pur, par ce qui reste en eux de l’enfance, si profond qu’il faille chercher.
 
Qui ne défend la liberté de penser que pour soi-même est déjà disposé à la trahir.
 
Si l’homme ne pouvait se réaliser qu’en Dieu ? si l’opération délicate de l’amputer de sa part divine – ou du moins d’atrophier systématiquement cette part jusqu’à ce qu’elle tombe desséchée comme un organe où le sang ne circule plus – aboutissait à faire de lui un animal féroce ? ou pis peut-être, une bête à jamais domestiquée ?
 
Il n’y a qu’un sûr moyen de connaître, c’est d’aimer.
 
Le grand malheur de cette société moderne, sa malédiction, c’est qu’elle s’organise visiblement pour se passer d’espérance comme d’amour ; elle s’imagine y suppléer par la technique, elle attend que ses économistes et ses législateurs lui apportent la double formule d’une justice sans amour et d’une sécurité sans espérance.