07/11/2014
De la non-violence - Gilbert Cesbron
Il n'existe pas qu'un seul courage, le fameux courage des braves ; mais il existe des courages : le "courage de papier", celui dont parlait Mauriac, et qui consiste à écrire, parce qu'on les croit vraies et utiles, des choses qui peuvent vous valoir des ennuis ; puis le "courage de feu", ce courage qui fait qu'on va au devant d'un risque de souffrance et de mort ;
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Oui, mais ainsi qu’on voit en la guerre civile - Agripa d’Aubigné
Oui, mais ainsi qu’on voit en la guerre civile
Les débats des plus grands, du faible et du vainqueur
De leur douteux combat laisser tout le malheur
Au corps mort du pays, aux cendres d’une ville,
Je suis le champ sanglant où la fureur hostile
Vomit le meurtre rouge, et la scythique horreur
Qui saccage le sang, richesse de mon coeur,
Et en se débattant font leur terre stérile.
Amour, fortune, hélas ! apaisez tant de traits,
Et touchez dans la main d’une amiable paix :
Je suis celui pour qui vous faites tant la guerre.
Assiste, amour, toujours à mon cruel tourment !
Fortune, apaise-toi d’un heureux changement,
Ou vous n’aurez bientôt ni dispute, ni terre.
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Horace, l'Homme juste - Pierre Corneille
L’homme juste et tenace en ses résolutions,
Rien ne peut ébranler sa tranquille assurance,
Ni la violence de la rue,
Ni d’un tyran la face menaçante,
Ni l’Auster déchaîné contre l’Adriatique,
Ni l’immense main de Jupiter foudroyant.
Si le monde détruit s’effondre,
Ses ruines l’écraseront sans l’effrayer.
C’est ainsi que Pollux, et c’est ainsi qu’Hercule,
Le Voyageur, gagnèrent les cités du feu ;
Auguste est couché parmi eux :
Sa bouche est pourpre et il boit le nectar ;
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Nelson Mandela - Discours d'intronisation à la présidence de l'Afrique du sud
Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur,
Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au delà de toute limite,
C’est notre propre lumière et non pas notre obscurité qui nous effraie le plus.
Nous nous posons la question :
“ Qui suis-je, moi, pour être brillant, talentueux et merveilleux ? ”
En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ?
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Veiller c’est oser être à contre courant
Veiller c’est oser être à contre courant
Veiller c’est s’asseoir avec des inconnus partageant le même but
Veiller c’est faire silence pour écouter sa conscience
Veiller c’est réfléchir sur son rôle dans la société
Veiller c’est (re)découvrir la culture française et ses trésors
Veiller c’est se soucier du plus faible, du plus fragile
Veiller c’est accepter ses fragilités
Veiller c’est être témoin de l’espérance
Veiller c’est un témoignage de paix dans un monde en guerre
Veiller c’est écouter avant de parler
Veiller c’est affirmer que l’Homme est un être de relation
Autant de raison qui me font veiller, qui me font croire en ce mouvement qui va bien plus loin que la question de la loi du « mariage pour tous ». Notre société a besoin de repère, les Veilleurs vous propose de les redécouvrir en silence. À chacun de venir méditer, écouter, discuter. Nous sommes tous des passeurs, des Veilleurs.
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06/11/2014
AVRIL 2014 - CULTURE ET DEMOCRATIE
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Culture dominantes vs contre-cultures
Faut-il parler de LA culture, par nature élitiste, ou plutôt des innombrables cultures particulières au sens où Mitterand pouvait dire en 1987 "Tout est culture" ?
Faut-il établir une hiérarchie ou favoriser la démocratisation des pratiques culturelles en mettant sur le même plan culture classique (élitiste) et cultures contemporaines : culture jeune, culture geek, culture grunge, rock, rap, gay, culture d'entreprise ou de club sportif, etc. ?
La culture ne saurait être figée, elle évolue en permanence sous l'influence d'innombrables influences (renouvellement, apports extérieurs). Par exemple, la langue qui est le coeur de chaque culture n'est jamais figée : elle se modifie en permanence, sous l'effet des variations proposées par chaque locuteur. L'argot, les dialectes, les patois, les emprunts aux langues étrangères...
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Platon - La culture est donc ce qui donne son caractère à une communauté
Lorsque Platon, dans la République, tente d’imaginer la formation de la meilleure cité possible, il commence précisément par la culture et l’éducation des enfants. Contrôler les mythes que l’on raconte aux enfants est la première chose à faire quand on veut élaborer une cité :
« Dès lors, laisserons-nous facilement les enfants écouter les premières histoires sur lesquelles ils tombent, échafaudées par les premiers venus, et accueillir dans leur âme des opinions qui sont pour la plupart contraires à celles qu’ils devraient avoir selon nous une fois adultes.
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Recueillement - Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici,
Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;
Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.
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