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07/11/2014

Etre sexué, c’est être limité

Au plan des spécificités structurelles, le mot sexe a une racine latine qui veut dire couper. La femme et l’homme ne peuvent s’aimer que parce qu’ils sont séparés, tout autre. L’amour  est un ordre relationnel fondé sur l’altérité, indique Tony Anatrella, psychiatre. De ce fait, selon lui, être sexué, c’est être limité, c’est renoncer à la toute-puissance et entrer en relation avec l’autre, si différent.  Le déni de cette structure psycho-physique propre à la femme  a d’une certaine manière, conduit la société française à adopter des lois comme le PACS, tentant d’inscrire dans la loi le déni de la différence sexuelle, alors qu’elle est le fondement du lien social.

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L'Homme et son image - Jean de LA FONTAINE

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Un homme qui s'aimait sans avoir de rivaux
Passait dans son esprit pour le plus beau du monde.
Il accusait toujours les miroirs d'être faux,
Vivant plus que content dans son erreur profonde.
Afin de le guérir, le sort officieux
Présentait partout à ses yeux
Les Conseillers muets dont se servent nos Dames :
Miroirs dans les logis, miroirs chez les Marchands,
Miroirs aux poches des galands,
Miroirs aux ceintures des femmes.

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« L'identité Malheureuse » - Alain Finkielkraut

L'immigration qui contribue et contribuera toujours davantage au peuplement du Vieux Monde renvoie les nations européennes et l'Europe elle-même à la question de leur identité. Les individus cosmopolites que nous étions spontanément font, sous le choc de l'altérité, la découverte de leur être.

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« Je vous salue ma France » - Aragon (1943)

Je vous salue ma France, arrachée aux fantômes !clocher.jpg
Ô rendue à la paix ! Vaisseau sauvé des eaux…
Pays qui chante : Orléans, Beaugency, Vendôme !
Cloches, cloches, sonnez l’angélus des oiseaux !

Je vous salue, ma France aux yeux de tourterelle,
Jamais trop mon tourment, mon amour jamais trop.
Ma France, mon ancienne et nouvelle querelle,
Sol semé de héros, ciel plein de passereaux…

Je vous salue, ma France, où les vents se calmèrent !
Ma France de toujours, que la géographie
Ouvre comme une paume aux souffles de la mer
Pour que l’oiseau du large y vienne et se confie.

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MAI 2014 - LA NON-VIOLENCE

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La non-violence - Jordane - Veilleurs Paris

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L’origine du mot non-violence est le mot sanskrit ahimsa employé dans les textes de la littérature bouddhique et hindouiste et dont il est la traduction littérale. 

Il est formé du préfixe négatif a et de himsa qui signifie le désir de nuire, de faire violence à un être vivant. L’ahimsa est donc l’absence de tout désir de malveillance, c’est-à-dire la bienveillance, le respect, en pensée, en parole et en action, de la vie de tout être vivant.

Ici la non violence se distingue du simple pacifisme. 

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Charles Péguy - Châteaux de Loire

Le long du coteau courbe et des nobles valléeschateau.JPG
Les châteaux sont semés comme des reposoirs,
Et dans la majesté des matins et des soirs
La Loire et ses vassaux s'en vont par ces allées.

Cent vingt châteaux lui font une suite courtoise,
Plus nombreux, plus nerveux, plus fins que des palais.
Ils ont nom Valençay, Saint-Aignan et Langeais,
Chenonceau et Chambord, Azay, le Lude, Amboise.

Et moi j'en connais un dans les châteaux de Loire
Qui s'élève plus haut que le château de Blois,
Plus haut que la terrasse où les derniers Valois
Regardaient le soleil se coucher dans sa gloire.

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De la non-violence - Gilbert Cesbron

Il n'existe pas qu'un seul courage, le fameux courage des braves ; mais il existe des courages : le "courage de papier", celui dont parlait Mauriac, et qui consiste à écrire, parce qu'on les croit vraies et utiles, des choses qui peuvent vous valoir des ennuis ; puis le "courage de feu", ce courage qui fait qu'on va au devant d'un risque de souffrance et de mort ;

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Oui, mais ainsi qu’on voit en la guerre civile - Agripa d’Aubigné

Oui, mais ainsi qu’on voit en la guerre civile
Les débats des plus grands, du faible et du vainqueur
De leur douteux combat laisser tout le malheur
Au corps mort du pays, aux cendres d’une ville,

Je suis le champ sanglant où la fureur hostile
Vomit le meurtre rouge, et la scythique horreur
Qui saccage le sang, richesse de mon coeur,
Et en se débattant font leur terre stérile.

Amour, fortune, hélas ! apaisez tant de traits,
Et touchez dans la main d’une amiable paix :
Je suis celui pour qui vous faites tant la guerre.

Assiste, amour, toujours à mon cruel tourment !
Fortune, apaise-toi d’un heureux changement,
Ou vous n’aurez bientôt ni dispute, ni terre.